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Mars / Avril 2019
 
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SOMMAIRE

 

Portrait : Jade Bangoura ■ L.I.S.A Recrute ! ■ Ateliers internationaux : Centre des Langues Et, pourquoi pas Limoges ? (Discussion avec Andrew Malem et Victoria Gulica)

 

 

 

 
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Portrait : Jade Bangoura, partie en Allemagne

Jade Bangoura – 1 an de séjour Erasmus à Ratisbonne en Bavière (Allemagne) 2017-2018

Je m’appelle Jade, j’ai 20 ans et je suis en L3 LEA Anglais-Allemand.

Le départ :

Je savais que je voulais faire un Erasmus depuis le lycée grâce à un échange auquel j’avais participé organisé par mon lycée.

Arrivée en première année à la Fac des Lettres mon objectif principal était de partir en Erasmus. Je me suis donc renseignée auprès des professeurs, je suis allée à toutes les réunions d’information organisées par le service relations internationales de la fac. J’ai ensuite rempli le dossier pour postuler tout en stressant comme une malade pour avoir les notes qu’il fallait.

J’ai donc était acceptée et j’étais très contente.

Avant le départ, j’avais cherché des logements pendant des mois jusqu'à ce que je rencontre des Allemands qui étaient en séjour d’études à la fac qui m’ont donner des infos et grâce à eux j’ai pu trouver un logement sur place… Enfin, j’ai squatté chez des gens.

Je suis arrivée en Allemagne un mois avant le début des cours qui commençaient le 15 octobre.

Mon arrivée :

J’étais partie de chez moi la veille de mon vol qui était à Lyon. J’ai dormi à l'hôtel avec ma mère. Je n’ai pas dormi de la nuit, j’étais trop excitée ! En plus, c’était la première fois que je prenais l’avion. Pour partir j’avais tout simplement une grosse valise et un gros sac à dos.

Arrivant à l'aéroport avec ma mère, on a attendu un petit peu de temps puis je suis allée donner ma grosse valise. Là où je devais faire le check-in de ma valise il n'y avait personne alors qu'à côté il y avait le check-in pour Budapest et il y avait une longue file de personnes, je trouvais ça assez drôle.

Je recevais pleins de messages de tout le monde. Ma mère était stressée et sur le coup j’étais assez malheureuse. J’ai eu très peur et je suis de nature à stresser très vite pour rien. J’ai assez facilement trouvé mon avion. Je suis montée dans l’avion à 15h, tellement que j’étais stressée je n’avais pas mangé. Dans l’avion, je me sentais fatiguée, j’étais toute seule et j’ai un peu pleuré. Il y a une dame qui m’a donné à boire et un sandwich.

Arrivée en Allemagne, contrairement à ce que j’ai pu penser, c’était assez facile de se repérer dans l'aéroport. J’ai donc pris le bus pour Freising, durant mon trajet un monsieur âgé a essayé de me parler, je n'ai rien compris.

Ensuite, je devais acheter un billet pour prendre le train, c’était une épreuve difficile car je n’arrivais pas à me faire comprendre.

Une fois dans le train j’ai regardé défiler le paysage et j’ai dormi un peu.

J’étais en contact avec un allemand qui était venu étudier à la fac des lettres à Limoges pour un semestre et c’est lui qui est venu me chercher à la gare pour m’amener à mon logement (chez trois garçons). Il m’a expliqué comment fonctionnait la ville mais je n’ai pas trop compris sur le moment.

Arrivée à mon logement j’ai rencontré mes colocataires, au premier abord un des garçons était plus sympa que l’autre. J’étais avec ma valise et mon sac dans un coin de la pièce, je n'osais pas bouger pour ne pas faire du bruit et les déranger. Ils m’ont proposé à boire et on a discuté un peu en anglais. Ensuite, on a fait à manger pour tout le monde, on a fait des pâtes avec de la sauce tomate à l’ail. On a dîné tous ensemble, les trois garçons et une copine à eux. Je comprenais pas tout ce qu’ils se disait  car l’accent bavarois était compliqué à comprendre.

A 21h, un des garçons part se coucher et me dit bonne nuit. Et avec l’autre, on a parlé pendant une heure puis on a été se coucher. Une fois couchée, je pensais au lendemain et je stressais pour des choses simples comme “comment allait se passer le petit-déjeuner?”

Vie quotidienne :

A l’université d’accueil j’avais autant d’heures de cours qu'à Limoges mais c’était super dur de trouver des cours du domaine d’application car c’était tout en allemand et je n’étais pas au niveau pour suivre ce genre de cours.

Il y avait beaucoup moins de démarches administratives qu’en France et quand j’avais un problème administratif ils m’ont beaucoup aidée.

Contrairement à Limoges, le campus de l’université était comme une petite ville. Un vrai campus avec un salon de coiffure, une banque, un restaurant, un centre sportif. J’aimais bien ce concept, c’était chouette.

Le niveau des cours était super élevé par rapport à la France. Je ne savais pas mais mon université d’accueil était une université d’élite.

J’assistais à des cours d’allemand (l'équivalent au cours de FLE mais en allemand). J’ai aussi suivi des cours d’anglais et de domaine d’application pour lesquels j’ai souffert car c’était très dur.

Le système de notation était différent de celui de la France. Les notes allaient de 1 à 6. 6 étant la pire note et 1 la meilleure et il fallait atteindre la note de 4 pour avoir la moyenne. En plus, parfois, ils mettaient les notes sur 100. Je savais que je n'atteignait pas les ECTS requis si je n’étais pas au moins à 65%. J’avais eu 13 de moyenne environ.

Dans un premier temps j’ai eu du mal à me faire des amis allemands, mais au bout d’un certain temps j’en avais quelques uns (ça s’est fait progressivement).

Je ne mangeais que très rarement à la cafet universitaire car c’était très salé, très gras et très sucré. Mais ce qui était bien c’est qu’il y avait toujours l’option vegan.

Sur le campus, il y avait beaucoup de cafétérias et de bibliothèques avec une bibliothèque centrale. Dans ces bibliothèques il était interdit de parler, même respirer trop fort sinon les gens te regardaient méchamment,  je travaillais donc dans les cafets.

Autres activités :

Je suis sportive de haut niveau donc j’ai dû trouver un club dans la ville, cela n’avait rien à avoir avec mon université d’accueil. Grâce à mon sport je me suis fait beaucoup d’amis. Je faisais donc beaucoup de sport (15h par semaine) et une fois par semaine j’allais jusqu'à Munich m’entrainer au parc olympique.

En dehors des cours je voyais souvent ma tandem de langue. J’étais très souvent avec elle. Je passais aussi du temps avec quelques Erasmus français. On allait boire des cafés et manger des brunchs.

J’ai un petit peu voyagé durant mon séjour. J’ai bien visité Munich, je suis allée à Nuremberg et d’autres villes pour les compétitions. Je suis allée à Prague avec un ami américain et une amie russe. J’ai trouvé la ville très jolie mais j’étais contente de retourner à Regensburg.

Projets liés à cette mobilité :

Je voulais m'améliorer en allemand car c’est en partant qu’on peut vraiment connaître la langue. L’allemand est une langue que j’aime trop trop trop !

Cette expérience m’a ouvert à des horizons plus larges. J’ai pour projet de soit faire mon master dans un cursus franco-allemand, soit, et ce serait extraordinaire, de poursuivre mes études aux Etats-Unis en tant que “Student Athlete”.

Mon admission est difficile à prédire dans la mesure où même si mes résultats sont largement satisfaisants le processus administratif est long et complexe. Et je suis dans l’incertitude concernant l’obtention d’une éventuelle bourse.

Je croise les doigts et je remercie le personnel de la faculté des lettres et des sciences humaines pour leur aide et leur soutien.

Conseils :

Faites l’effort de connaître les locaux et de ne pas rester entre Erasmus, sinon on progresse moins vite.

Il faut vraiment se donner à fond pour trouver un logement et ne pas hésiter à prendre contact avec les étudiants de la fac déjà partis en Allemagne ou avec les étudiants allemands qui sont là en mobilité pour leur demander des bons plans.

Ne pas se laisser influencer par des personnes qui vous diront que vous êtes trop jeune pour partir, etc… Foncez !

 
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L.I.S.A Recrute !

Vous avez comme projet de partir en mobilité ?

Vous êtes de retour de mobilité et vous voulez continuer votre expérience internationale ?

Rencontrer des étudiants internationaux ou en mobilité vous intéresse ?

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Faire partie d’une association qui promeut l’international et qui aide à l’intégration des étudiants en mobilité au sein de la FLSH pourrait vous convenir !

LISA recrute ! Si vous êtes partant pour gérer une association, contactez nous via nos réseaux sociaux (Facebook / Instagram), par mail () et venez ABSOLUMENT à notre Assemblée Générale le 13 mai 2019 !

 
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Ateliers internationaux du Centre des Langues

Voici tous les ateliers du Centre des Langues ! N’hésitez pas à vous inscrire !

De plus, n’oubliez pas que  10h d’activités par semaine vous rapporte un point bonus en Langue vivante (à vérifier avec votre prof).

 
 
 
 
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Et, pourquoi pas Limoges ?

 
 

A lecteur's story :

Andrew, un ancien lecteur de la FLSH nous partage son parcours et nous explique pourquoi il a décidé de rester à Limoges.

 
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Présentation

Je m’appelle Andrew Malem j’ai 26 ans et depuis 2015 je suis à Limoges. Je suis anglais, né à Warrington qui est une grande ville entre Manchester et Liverpool. J’ai fais ma licence à l’Université de Durham. J’ai fait les langues vivantes, du français, de l'espagnol et du russe. En 2015, j’ai eu l’opportunité de venir ici en tant que lecteur et de faire mon Master recherche en même temps ici, à Limoges.

Pourquoi est-ce-que tu voulais être lecteur?

Honnêtement ce n’était jamais mon projet de vie d’être un enseignant parce que pour moi, être devant des étudiants c’était un cauchemar, mais j’avais l'opportunité de venir ici parce qu’il y a un lien entre l’Université de Limoges et l’Université de Durham. Je me suis dis “Bon, je viens de finir ma licence. Je veux aller à l’étranger : soit en France, soit en Espagne, soit en Russie pour pratiquer, améliorer et perfectionner les langues que j’ai apprises à l’université”. J’ai donc choisi Limoges. Comme je l’ai déjà dit, ce n’était jamais quelque chose que je voulais faire mais je suis très content du choix que j’ai fait.

Quel était ton projet avant le lectorat ?

Je ne savais pas du tout ce que je voulais faire. J’ai toujours adoré les langues. J’ai commencé l’espagnol quand j’avais 6 ou 7 ans parce que mon père m’avait appris quelques mots en espagnol même si il ne parlait pas un mot d’espagnol, il a quand même réussi à m’apprendre quelques mots, et à l’âge de 11 ans j’ai commencé le français, à 12 ans j’ai commencé l’allemand et je ne savais pas quoi faire avec toutes ses langues. Je savais juste que je voulais continuer à les étudier.

Et donc, pourquoi choisir la ville de Limoges ?

J’avais le choix entre Limoges ou Clermont Ferrand. J’ai probablement choisi Limoges parce qu’il y avait un échange de lecteurs entre les deux universités et pendant ma dernière année de licence, le lecteur que j’ai eu en cours venait de Limoges. J’ai donc discuté avec lui. Il m’a donné quelques conseils, et il m’a dit que c’était une belle ville et un super endroit. Et je pense qu’il avait raison, même s' il y a pleins de gens qui ne sont pas d’accord avec ça, moi je suis d’accord.

Comment s’est passé ton expérience en tant que lecteur à la FLSH ?

Très bien je pense, j’espère. Comme je l’ai déjà dit, ce n’était jamais quelque chose que je voulais faire, enseigner,  mais au bout de 2-3 semaines je commençais à aimer le travail, aimer être devant les étudiants, préparer les cours et les aider à améliorer leurs compétences.

Quel était ton rapport avec les étudiants ? Comment tu gérais ta double-casquette prof-étudiant?

Honnêtement, c’est un peu étrange d’être lecteur parce qu’on a une relation particulière avec les étudiants, être lecteur c’est entre être un professeur et un étudiant et en plus de ça j’étais étudiant en même temps. C’était bizarre. Je ne sais toujours pas comment j’ai réussi à tout faire simultanément, mais bon, je l’ai fait.

C’est vrai, en y repensant le statut de lecteur est un peu bizarre et c’est parfois difficile à gérer parce que tu veux être aimable mais en même temps tu dois garder l’autorité. J’assistais aux soirées étudiantes, comme celles du Swinging Cat Club et tout ça. Trouver l’équilibre entre le côté fun et le côté prof était assez compliqué. Je devais noter les étudiants avec qui j’ai fait des soirées et le pire c’est de devoir noter les étudiants que tu aimes bien mais en terme de capacités langagières ce ne sont pas les meilleurs étudiants, mais ce sont des personnes très gentilles. Ça, c’était difficile.

Quel est ton statut à la FLSH au jour d’aujourd’hui ?

Je suis enseignant contractuel. J’ai un contrat à mi-temps parce que cette année je prépare l’Agrégation. Je viens de faire les épreuves écrites il n’y a pas longtemps. J’étais malade, pendant les épreuves, ce n’était pas idéal pour faire 25h d’examens en 4 jours.

Tu es donc passé du statut de lecteur à celui de professeur, est-ce-que ton rapport avec les étudiants a changé ?

Oui. Je n’ai pas vraiment changé mon comportement en cours, je suis toujours moi mais j’ai arrêté les soirées et j’ai essayé de garder une certaine distance. Les étudiants que j’ai en ce moment, ce sont des promos entières qui ne me connaissent pas comme un lecteur, ce qui m’arrange.

FLSH vs. Durham

C’est très différent. J’ai totalement adoré Durham. Le système universitaire à Durham est un système de “Colleges”. Chaque étudiant appartient à un “College” par exemple moi j’étais à “St Mary’s College” et tu as toute la ville dans ton “College”. C’est là où tu dors, où tu manges, où tu sors… Tu as toujours des cours à la faculté mais tu as vraiment une ville dans la ville.

Je pense que c’est plus dans la culture anglaise de quitter la ville familiale pour aller à l’université dans une autre ville. Par exemple, moi, j’ai grandi à Warrington, j’étais à l’Université de Durham qui est à peu près à 3h30 de voiture de chez mes parents. Donc on quitte vraiment la famille, et j’ai senti que grâce à cette séparation j’ai gagné en indépendance durant mes années de licence. Je sais que la culture ici, en France est différente , je ne dis pas que c’est une mauvaise chose, mais c’est juste une différence que j’ai pu remarquer.

Malgré mon amour pour Durham, je suis très content d’avoir fait mon Master ici car mes deux années de Master ne m’ont rien coûtés parce que j’étais enseignant ici. Si j’avais fait mon Master en Angleterre j’aurais dû payer entre 7000 à 8000£ l’année de Master. Donc je suis très content d’avoir fait mon Master ici.

Je ne peux pas trop parler de la vie sociale étudiante d’un étudiant à Limoges car j’ai été étudiant mais aussi, principalement prof. J’étais étudiant pendant mon temps libre, du coup je ne me suis pas senti étudiant. Au final pour ma vie sociale j’avais les autres lecteurs et mes collègues ici qui sont très sympas.

Quel est ton projet maintenant ?

Mon but ultime est d’enseigner à la fac mais pour cela je devrais enseigner soit dans un collège ou un lycée qui serait une expérience très intéressante.

Est-ce-que tu comptes rester à Limoges ?

Oui, pour le moment. J’ai pris la décision de rester, au moins en France. Durant l’été dernier j’ai déménagé dans un plus grand appartement. Je me sens un petit plus permanent. Je me sens presque français.

Pourquoi rester à Limoges ?

C’est une petite ville dans la campagne et ça j’aime bien. J’ai déjà habité dans des grandes villes et j’ai aimé mais honnêtement je préfère un mode de vie plus décontracté. Je trouve que les gens ici sont gentils parce que c’est une petite ville. C’est quand la ville commence à être plus grande que les gens sont plus énervants et plus énervés. Pour moi, Limoges est d’une bonne taille. Il y a tout ce que je veux ici. Le seul problème, si vraiment il faut que je trouve un défaut à Limoges, si tu veux aller en vacances il faut monter à Paris pour prendre l’avion, à part si tu veux partir au Royaume-Uni. Si tu veux aller n’importe où dans le monde il faut monter à Paris. C’est un compromis à faire.

Qu’est ce qu’il te plaît à la fac des lettres ?

J’aime bien le fait que ça soit une petite faculté. C’est plus une famille qu’un lieu de travail. C’est comme ma deuxième maison. On passe beaucoup de temps sur notre lieu de travail et si, en plus, on aime bien notre lieu de travail, tant mieux parce que ce n’est pas une contrainte de venir tous les jours. Le département d’anglais est un petit département et j’aime bien mes collègues, je m’entends très bien avec eux.

Quel est ton meilleur moment passé à Limoges ?

Pas un moment spécifique, mais j’aime bien aller courir dans la ville. Je cours 2 fois par semaine et j’adore le fait que je puisse sortir de mon appart, courir 5-10 minutes et être au bord de la rivière. L'environnement la bas est très beau. J’aime bien la sensation de courir dans cette ville. Je me sens toujours content quand je cours ici, de voir la ville, le monde, la nature. J’aime aussi qu’à Limoges on est jamais trop loin de la nature.

Quel est ton meilleur moment passé à la flsh ?

J’ai bien aimé ma participation dans Unilim’s Got Talent. Je pense que c’était une nouvelle expérience pour moi parce que c’était la deuxième fois que je faisais quelque chose comme ça. La première fois que je suis “monté sur scène” devant un public comme ça c’était le théâtre organisé par Between the Acts (Charlie et la Chocolaterie). J’ai des très mauvais souvenirs de mes cours de théâtre à l’école. Je les ai complètement détestés et je n'avais pas la confiance de parler devant la classe et de jouer un rôle donc c'était la pire chose que j’aurais pu imaginer faire. Mais ici, je l’ai fait, peut-être que l’enseignement m’a apporté plus de confiance et m’a permis d’être plus à l’aise à l’oral.

Est ce que tu as un endroit préféré dans la ville de Limoges ?

J’aime bien mon canapé, mais je ne pense pas que ça soit la bonne réponse. J’aime bien le Duc Étienne. J’aime être à côté de la rivière aussi. Et la Cathédrale, j’aime bien la cathédrale mais j’aime bien les cathédrales en général. Normalement, quand je cours je m’arrête toujours devant la cathédrale, je fais mes étirements et ça me fait me sentir puissant. Il y a une très belle cathédrale à Durham aussi.

Est ce que tu as un endroit préféré à la FLSH ?

Soit mon bureau, soit devant les amphis dehors car j’ai parfois amené les étudiants là pour faire cours quand il a fait beau. J’aime bien la salle des profs car il y a toujours de l’eau bien fraîche.

Quel est ton restaurant préféré à Limoges ?

J’aime bien le “George T” situé Rue de la Soif. Ils font des pizzas maison dans la salle, devant toi. C’est un tout petit resto mais c’est toujours bon. J’aime bien aussi le bar “Le Cellier” pas pour manger mais pour sortir, c’est un très bon bar avec des bons vins. J’aime le vin et j’ai appris à l’apprécier avant de venir en France. Au Royaume-Uni, le vin est très cher et pas forcément de bon qualité.

Raconte nous une anecdote vécu à la FLSH :   

Chaque année j’ai eu des groupes que j’ai adorés, et j’ai toujours aimé enseigner à ces groupes. Cette année j’enseigne à un groupe d’académiciens qui sont des étudiants de l’académie de théâtre de Limoges. Chaque cours avec eux est une nouvelle expérience. Ce sont des étudiants qui n’ont pas peur de se tromper quand ils parlent en anglais car ce sont des comédiens. Et c’est ça l’attitude qu’il faut avoir pour être un étudiant d’anglais, c’est d’essayer. Quand il y a un blanc en cours c’est frustrant mais en même temps je comprends parce que j’étais le même étudiant qui ne prenait pas la parole. Certains étudiants pour lesquels je sais qu’ils parlent très bien en anglais ou qui connaissent la réponse à la question n’osent tout simplement pas prendre la parole. Ces moments-là de blanc m’ont marqué.

Mais avec les étudiants de théâtre chaque cours est une vraie pièce de théâtre. J’ai fait quelques fois des jeux de rôles et ils sont hyper enthousiastes. Ca fait du bien quand les étudiants s’investissent.

Raconte-nous une anecdote vécu à Limoges :

La première fois que j’ai été à la Frairie des Petits Ventres, j’avais un petit bu et je faisais le tour des différents stands des vendeurs de nourriture quand tout à coup j’ai aperçu des saucisses qui m’avaient l’air bien appétissantes. Je n’avais jamais entendu parler d’une andouillette avant, et je dois avouer je n’étais pas fan de son goût…

Ça c’est une anecdote bien Limougeaude. A part ça la Frairie des Petits Ventres est vraiment génial. Je trouve ça bien d’avoir un événement annuel qui commémore les traditions du vieux quartier de Limoges.

Selon toi, pourquoi venir à Limoges et non dans une autre ville de France ?

J’ai visité d’autres villes françaises mais c’est quand même à Limoges que je veux rester. Je mettrais l’accent sur la gentillesse des gens ici et la proximité de la campagne. J’ai entendu quelqu'un dire que c’est une ville où tu pleures en arrivant et tu pleures aussi en partant.

D’un œil extérieur, Limoges, comme on le sait, n’a pas une super bonne réputation, et c’est vrai si on regarde Limoges de façon très superficiel on a cette impression. Genre, tu arrives à Limoges, tu te dis “Bon je vais passer un an ici”, tu pourrais penser “mais où c’est que je suis arrivé?”

Mais au moment de partir et de quitter Limoges tu pleures ! Limoges, c’est le genre d’endroit qui te touches et dont je suis tombé amoureux.

 
 
 
 
 
Une discussion avec Victoria, une étudiante moldave qui nous explique pourquoi elle a décidé de revenir une deuxième fois étudier à notre fac.
 
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Présentation

Je m’appelle Victoria, je suis de nationalité Moldave, mais je fais mes études en Roumanie. J’ai choisis de faire mes études en Roumanie parce que la Roumanie fait partie de l’Union Européenne et comme ça je vais avoir un diplôme européen. En Roumanie mon programme d’études c’est : Langues et Littératures anglaise et française.

J’ai obtenue une bourse Erasmus pour un semestre l’année dernière (2017-2018) en France et j’ai choisis Limoges parce que la ville me semblait intéressante.

C’était la première fois que je voyageais dans un autre pays, même si j’étudie en Roumanie je ne le considère pas comme un pays étranger parce que nous avons la même la langue, c’est là que je vis la plupart du temps. C’était aussi la première fois que j’ai pris l’avion.

Le départ

Mon départ était un petit peu fatiguant parce que de la Moldavie j’ai pris le bus pour Bucarest en Roumanie (10h). Je n’étais pas seule j’étais avec une amie. On a attendu le départ de l’avion. J’étais déjà fatiguée à cause des 10h de bus pour venir jusqu’à l'aéroport. Je n’avais pas du tout peur, je me sentais prête et pressée d’arriver. Le vol a duré environ 3h. Nous sommes arrivés à Paris, puis on a pris le train pour arriver à Limoges. C’était une journée pluvieuse mais j’ai aimé la gare. La gare était différente par rapport à ce que j’avais imaginé, je m’attendais à voir une gare moderne mais la gare de Limoges a vraiment une architecture magnifique. La première chose qu’on a fait en sortant de la gare c’était de nous prendre en photo. Mais il était très tard donc on a dormis à l’hôtel. C’était vraiment vraiment fatiguant. Le lendemain, on a cherché le bon bus pour aller à la résidence. On a un peu galérer à trouver l’arrêt de bus mais on s’est débrouillées. Nous sommes arrivées à la résidence universitaire (Camille Guérin) le matin. Quand j’ai vu ma chambre j’étais très enchantée parce qu’en Roumanie je vivais en colocation (il n’y pas de chambres individuels), donc j’étais ravie d’avoir ma propre chambre et un espace privé à moi. Je me suis donc installée dans ma chambre, puis j’ai retrouvée ma camarade un petit plus tard pour aller faire les courses, et aussi pour découvrir un petit peu Limoges.

Vie quotidienne

Pas très différent de la Roumanie. Je vais aux cours puis je rentre chez moi. Les premiers jours après que je sois arrivée je sortais souvent pour visiter la ville. J’ai beaucoup marché à pied car je n’avais pas encore une carte de bus, mais cela m’a permis de découvrir beaucoup d’endroits intéressants. Je travaille beaucoup à la BU. La bibliothèque est très différente de celle de la Roumanie. La bibliothèque ici est plus grande (3 étages), avec des zones silencieuses et des zones de détente où on peut faire une pause et manger. C’était impressionnant de voir tant d’étudiants à la bibliothèque le soir, parce qu’en Roumanie les journées de cours sont plus courtes. Les roumains préfèrent travailler chez eux que de rester à la fac.

En Roumanie les notes, par exemple sont sur 10. Le plus important ici pour les étudiants c’est d’avoir la moyenne aux examens. En Roumanie c’est différent car on vise toujours la meilleure note possible, par exemple 5/10 n’est pas considéré comme une bonne note.

Une autre différence avec la Roumanie est que là bas il n’y a pas d’emplois du temps numériques, on a un emploi du temps qui est affiché et qui est valable pour tout le semestre. Si jamais un professeur est absent ou la salle de cours à changée on a des chefs de groupes, comme un délégué et les profs communiquent avec cette personne et lui donne toutes les informations.

Activités extra-scolaires

Je fais un petit peu de sport car j’habite à la résidence de la Borie et il y a un stade pas loin. J’aime marcher dans la ville. Je vais souvent faire des visites au musée. J’aime lire, je profite de la bibliothèque qui est très riche. Je vois mes amis et on sort ensemble, on mange des crêpes.

Limoges vs Roumanie (Bacau)

Bacau est comme le Limoges de la Roumanie. C’est une petite ville, pas trop aggloméré.

Caractéristique de Bacau : il y a beaucoup de corneilles. La ville des corneilles. Il y en a vraiment beaucoup. Parfois les corneilles me manque.

Les vacances de Pâques sont plus longues en France et ça c’est bien ! En Roumanie on a qu’une semaine.

Cette année tu es donc revenue étudier à Limoges, pourquoi ?

J’aurais pu partir à Angers, Brest, Poitiers ou Bordeaux mais j’ai insisté pour revenir à Limoges parce que c’est un petite ville silencieuse. Les profs sont gentils, il y a une bonne atmosphère à la fac (comme en Roumanie). Je me sens dans mon milieu. Limoges c’est aussi la ville la moins chère pour faire des études. En Roumanie c’est encore moins cher qu’ici.

Un moment qui t’as marqué :

Il y a un moment qui m’a marqué mais qui n’est pas arrivé à Limoges c’est quand je suis arrivée à Paris, la dernière fois que je suis venue à Limoges, ma valise s’est cassé et j’ai dû acheter une autre valise. Vu que c’était la première que j’étais venue en France je ne savais pas comment faire, je me suis débrouiller pour trouver où acheter une autre valise, puis il y avait le problème de où transférer tous mes affaires de la valise cassée à la nouvelle. Je suis allée dans un hôtel, et j’ai demandé la permission de me poser pour pouvoir ranger mes affaires. Les deux employés de l’hôtel m’y ont autorisé. Cet événement m’a vraiment marqué car c’était la première fois que je voyageais et la première fois que j’étais en France.

Endroit préféré de Limoges

A la gare il y a un parc, le Champ de Juillet, il y a une fontaine. J’aime beaucoup cette place. Et j’aime beaucoup la bibliothèque de la fac.

Restaurant préféré

Ce n’est pas vraiment un restaurant mais un glacier. Ca s’appelle “Valentin Le Glacier” , il y a beaucoup de différents parfums de glaces. J’aime les glaces là-bas.

Projet lié à cette mobilité

M’améliorer en français. J’ai déjà obtenu le DALF C2 (le plus haut niveau en français). Je pense continuer mes études dans un master de littérature française.

Je pense que j’aimerais être prof de français à l’université.

Conseils

Si vous venez à Limoges, c’est bien de voyager autour et de découvrir la ville de Limoges, car même si elle n’est pas très grande Limoges a beaucoup de lieux qui méritent d’être découverts. A Limoges on peut aussi découvrir le musée de la Porcelaine car Limoges c’est la ville de la Porcelaine (ça me rappelle la première fois que j’ai taper “Limoges” dans la barre de recherche internet et c’est la première information qui est apparue).

Je pense qu’on s’intègre rapidement car il n’y a rien de compliquer, la ville n’est pas compliqué non plus. Il y a beaucoup d’étudiants internationaux, c’est bien de sortir avec eux, découvrir d’autres cultures. Il faut aussi penser à s’entourer de français pour s’améliorer en français.