Designer « l’innovation territoriale » ? Entre pouvoirs et contre-pouvoirs



Début:
21 octobre 2021, 8 h 00 min

Fin:
22 octobre 2021, 21 h 00 min

Catégories:
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L’équipe Espaces Humains et Interactions Culturelles organise les journées d’études :

Designer « l’innovation territoriale » ? Entre pouvoirs et contre-pouvoirs

jeudi 21 Octobre 2021 à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines
et lvendredi 22 Octobre 2021 à la Mairie de Cieux

« Territoires innovants » empreints d’« high tech », « smart agriculture », « agriculture climato-intelligente », « startupisation », « smart cities », « tiers-lieux », « transition numérique / écologique », autant de voies/ voix qui se dessinent pour des sociétés dites « nouvelles », des territoires « plus écologiques, moins énergétiques, plus durables et résilients » … Mais qui soulèvent également des interrogations voire même des oppositions ; sentiment de passages en force, d’agression ou d’aliénation des territoires tant urbains que ruraux. Ces réactions se manifestent par de multiples contestations de projets industriels (parcs éoliens, photovoltaïques, …) et/ou technologiques (antennes 5G, smartgrids …) et/ou tout autre projet qualifié par leurs opposants de « Grands Projets Imposés et Inutiles (GP2I) tels des parcs d’attraction musicale, de nouvelles LGV ou autoroutes, des piscines à vagues, … Elles s’accompagnent également de concrétisations dites « alternatives » fondées sur un engouement « éco-citoyen » pour la « low tech » ou « slow tech », pour la « slow food », les « éco-quartiers », « éco-villages », … Récemment, la « crise Covid-19 » et ses confinements ont renouvelé, augmenté ces questionnements sur les formes d’innovations pour les territoires. D’une part, dans un premier temps, les technologies et les start-ups se sont avérées inopérantes, voire désemparées face à la situation. Afin de pallier les défaillances des réponses technologiques programmées et descendant vers les territoires, les solutions efficientes ont le plus souvent consisté en des bricolages spontanés, fondés sur l’engagement humain, social, sur la solidarité, la proximité, les gestes bénévoles partant de la base. Dans un second temps, le ressaisissement des solutions technologiques a surtout consisté en des propositions d’intermédiation par applications numériques, charriant des risques de surveillance, de marchandisation des données personnelles, et engendrant de la méfiance, voire du rejet.
Le « nouveau monde » s’avère alors-t-il capable de répondre aux aspirations du « monde d’après », alors même que ses solutions confortent la logique d’innovations extérieures aux territoires, s’imposant à leurs actrices, acteurs et tirant profit de leurs ressources ? Dans quelles mesures, concrètement, peuvent émerger de véritables innovations territoriales c’est-à-dire des initiatives concrètes faisant émerger des façons nouvelles de faire territoire, de s’y nourrir, de s’y cultiver, d’y travailler, d’y énoncer et pour y vivre ensemble sur une terre/Terre en partage ?

Le programme complet est disponible ici. 

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