Arnaud Montreal

Arnaud : de Limoges à Montréal

Arnaud, étudiant en 3ème année de sociologie a effectué un semestre d’études à l’Université du Québec à Montréal – UQAM –  de janvier à mai 2023.


  • Le projet de mobilité

Dès mon arrivée à la Faculté, j’avais pour projet de partir en séjour d’études, j’ai attendu la 2ème année pour me lancer dans le processus. En fait, c’est mon expérience de job étudiant au Parc Disneyland à Paris qui m’a donné envie de vivre une expérience interculturelle.
J’ai cherché les informations sur le site de la faculté, puis j’ai pris rendez-vous avec l’enseignante référente internationale de sociologie Mme Lechien. Je la remercie grandement car c’est agréable de voir des enseignants soutenir les élèves. Nous avons travaillé sur mon projet ensemble, je souhaitais partir dans un pays francophone : la faculté proposait la Belgique ou le Québec mais pas de pays africains ce qui est dommage selon moi.
Finalement,  mon choix s’est porté sur le Québec et plus particulièrement sur l’Université du Québec à Montréal car je souhaitais être dans le centre-ville. Cela me paraissait plus simple en termes d’accessibilité et l’université avait une très bonne réputation notamment en sociologie.

  • Les aspects pratiques

J’ai trouvé mon logement assez tardivement, peu de temps avant de partir , je ne voulais pas de colocation au départ et c’est finalement ce que j’ai choisi. J’ai trouvé sur le « Bon coin » canadien « Kijiji » . J’ai échangé par visio avec ma future colocataire, elle m’a donné des conseils et m’a promis de m’accompagner lors de mon arrivée. Finalement,  cela ne s’est pas passé comme prévu, et la collocation a été un peu difficile car nous n’avions pas le même âge et pas les mêmes centres d’intérêt. Elle ne m’ a pas vraiment aidé.
Au bout de 3 mois, je suis parti, j’ai trouvé une autre collocation avec des étudiants français et tout s’est très bien passé, c’était une super expérience.

Côté santé, j’ai pris une assurance santé supplémentaire en plus de l’assurance maladie la RAMQ québécoise, qui est obligatoire pour l’inscription à l’UQAM. Je n’ai pas eu de problème de santé mais j’étais bien couvert s’il avait dû m’arriver quelque chose.

Comme je suis boursier, j’ai pu conserver mes bourses et bénéficié de l’aide de la région Nouvelle Aquitaine. J’ai également fait une demande d’aide ponctuelle auprès du CROUS. J’ai pu grâce à cette aide à la mobilité payer mon billet d’avion.

  • L’arrivée

Je suis arrivé en décembre 2022 pendant les vacances , en pleine tempête par moins vingt degrés.  C’était très dur au début, j’étais seul, c’était difficile de s’habituer à un nouveau pays, un nouveau climat, des nouveaux magasins, une architecture complètement différente. Heureusement que je connaissais bien les villes de grande taille comme Paris sinon le choc aurait été encore plus important. Je n’avais qu’une hâte, aller en cours.

  • Les cours

J’ai trouvé le déroulé des cours beaucoup mieux qu’en France, il y a beaucoup plus d’interactions entre les étudiants et les enseignants. Tout le monde se tutoie et la participation est active en cours.  Ce qui est bien,  c’est que l’on est pas limité dans le choix des cours. J’ai choisi un cours d’anthropologie de l’anthropocène, un autre d’actions culturelles, un en sociologie queer et l’autre sur l’ethnicité et les questions nationales du Québec. Chaque cours dure 3 heures et alterne interventions orales et travaux pratiques des étudiants.

Il y a beaucoup de travail personnel à faire, mais aussi beaucoup d’entraide et solidarité entre les étudiants. Par exemple, pour les études de cas que nous avions à faire, chacun donnait des conseils aux autres, des lieux d’études, des ouvrages… L’on sent que le niveau est différent et que l’esprit de compétition n’existe pas.
Les enseignants renouvellent leur cours chaque année, nous avons par exemple eu un cours en lien avec les bassines de Sainte Soline, où le prof m’a d’ailleurs sollicité.

Autre différence avec la France, les enseignants se mettent d’accord avec les étudiants au début du cours sur le mode d’évaluation, cela s’appelle l’entente d’évaluation. Suite à cette discussion, un document officiel est signé par les deux parties.

J’ai aussi trouvé beaucoup de chaleur au Québec, il me semble que les gens sont beaucoup plus agréables, plus inclusifs et moins dans le jugement qu’en France.

  • L’intégration

J’ai beaucoup voyagé pendant mon semestre, j’ai été à Québec, New York où j’ai eu la chance de voir « The Starry Night » de Van Gogh, mais aussi Ottawa et Toronto avec les chutes du Niagara. J’ai fait des sorties avec les autres étudiants internationaux grâce à l’ associations des étudiants internationaux  Allô !  et son programme d’accueil . De nombreuses activités d’intégration nous ont été proposées et j’en ai profité au maximum entre cabane à sucre, match de hockey et glissade au Mont-Royal. J’ai fait de nombreuses rencontres et j’ai maintenant des amis au 4 coins du monde ! Merci à eux !

  •  Les conseils

Je conseille aux étudiants de bien prévoir un adaptateur pour les prises de courants et de faire attention à leur forfait de téléphone et de carte bancaire. La vie à Montréal est plus chère qu’en France donc malgré des prix en dollars canadien, il faut faire attention et penser à économiser. Je dirais également de prévoir des vêtements chauds, mais sans oublier que tous les bâtiments sont très bien chauffés. Sinon, je souhaite à tout le monde de profiter un maximum de son séjour car c’est sans doute l’une des expériences les plus exaltantes de mon cursus scolaire !

  • La suite

J’ai postulé à différents masters en France dans le domaine culturel, j’attends de savoir où j’irai, mais dans tous les cas je compte bien réaliser une nouvelle mobilité dans le cadre de mon cursus.