Emma, assistante de français en Ecosse

Emma Papon – 1 an en assistanat à Aberdeen, Écosse

Je m’appelle Emma, j’ai 22 ans et j’ai fait une licence de LLCER Anglais à la FLSH. En début d’année 2017, j’ai postulé à un programme de mobilité appelé assistanat. C’est un partenariat entre le CIEP (le Centre International d’Etudes Pédagogiques) et le British Council. En fait, mon rôle est d’accompagner des profs de français et essentiellement de réussir à faire parler les élèves qui sont souvent moins à l’aise à l’oral qu’à l’écrit. Selon ces organismes, l’objectif de ce programme est de permettre aux assistants de se familiariser avec la langue et la civilisation du pays d’accueil tout en apportant, au sein des établissements d’enseignement, l’authenticité de leur langue et la richesse de leur culture.

Mon arrivée :

Tout s’est relativement bien passé, en tout cas mieux que je n’aurais pu imaginer. Je n’avais pas de logement en arrivant à Aberdeen (ville en Ecosse où j’ai été affectée) … c’était donc mon premier facteur de stress. Je suis arrivée tard le soir – vers 23h30 – ce qui n’était pas forcément la meilleure des idées (mais je n’avais pas pu faire autrement). Être dans une ville totalement inconnue, en pleine nuit, avec des bagages très lourds à porter, ce n’est pas top. J’avais réservé un Air B’n’b et heureusement, le couple qui m’a hébergéefut très accueillant. Ils m’ont donné des conseils pour ma recherche d’appartement, m’ont recommandé certains quartiers – et ceux à éviter ! J’ai trouvé mon appartement actuel en seulement deux jours. Bien sûr, j’avais au préalable beaucoup épluché les annonces de colocation et autres (sur des sites comme Gumtree ou Spareroom), ne serait-ce que pour avoir une idée des prix. Tout est allé très vite finalement ! J’ai de la chance car je suis en plein centre-ville, j’ai des arrêts de bus à proximité, des supermarchés, vraiment tout ce qu’il faut ! Je n’en reviens toujours pas d’avoir trouvé un appartement aussi vite, et ce fut le cas également pour mes collègues assistants qui eux aussi ont trouvé où se loger, en moins d’une semaine.

Après le problème de logement résolu, c’est le côté administratif qui s’en suit. Ouvrir un compte bancaire par exemple n’est pas forcément chose facile… Dans mon cas, je me suis vu refuser plusieurs fois l’ouverture d’un compte bancaire car je n’avais pas de justificatif de domicile à mon nom. Deuxième difficulté : mon propriétaire n’était pas inscrit dans un organisme de location national, de fait c’était un « propriétaire privé » et les banques n’aiment pas vraiment ça. Après avoir essayé plusieurs banques, j’en ai trouvé une où ils m’ont accueilli à bras ouverts. J’avais seulement besoin d’une preuve d’identité et d’une lettre d’embauche ayant mon adresse dessus.

Après, il vous faudra acquérir un numéro de sécurité sociale, remplir des formulaires en tout genre pour éviter les taxes et/ou les pensions de retraite… Renseignez-vous bien sur les démarches administratives avant de partir !

Vie quotidienne :

J’ai été affectée dans trois établissements différents, des « academies » comme on les appelle ici, c’est à dire dans le secondaire, en collège/lycée. J’habite dans le centre d’Aberdeen mais mes écoles, elles, se situent en moyenne entre 10 et 40km du centre. Je travaille seulement trois jours par semaine, j’ai deux jours de congé – le lundi et le mercredi – ce qui est très appréciable ! Ça fait un volume horaire de 18h par semaine. Normalement, le contrat des assistants ne dépasse pas 12h/semaine mais comme je suis dans trois établissements différents, il était plus intéressant pour moi d’y travailler plus que seulement 4h par jour (je fais des journées de cours complètes, c’est à dire 6h par jour). Je prends généralement le bus pour me rendre dans mes écoles ou alors de gentils professeurs qui habitent à Aberdeen m’emmènent matin et soir (20min de voiture contre 1h de bus, c’est un grand oui !). Mes horaires varient légèrement mais globalement mes journées débutent à 9h et finissent à 16h. Ensuite, quand je rentre chez moi le soir, je vaque à mes occupations (séries ou films, sport, petit verre entre copains, Skype avec la famille et les amis). Les week-ends, avec mes amis assistants, on essaye de bouger un maximum et de découvrir les merveilleuses richesses de ce pays. On a une voiture alors ça facilite énormément les choses. En quatre mois, on a déjà vu pas mal de choses : l’Ile de Skye, les Highlands, le Loch Ness, des villes comme Edinburgh, Inverness ou bien St. Andrews et… beaucoup de châteaux !

Activités extra scolaires :

Je me suis récemment inscrite dans une salle de sport, j’essaye d’y aller deux fois par semaine et en janvier j’aimerais faire du bénévolat dans des charity shops comme Oxfam. Comme je l’ai dit avant, dès que j’en ai l’opportunité, j’essaye de voyager un maximum, de découvrir ce magnifique pays qu’est l’Écosse !

Projets liés à cette mobilité :

Pour être honnête, je n’ai pas de réel projet. Déjà, ma candidature pour l’assistanat a été faite sur un coup de tête, je me suis dit « au cas où, on va tenter ». Je ne pensais pas être prise, mais j’ai eu cette chance alors je suis partie. Je vais justement profiter des mois qu’il me reste pour penser à l’année prochaine. J’ai des idées mais mon problème est que je suis très indécise. J’hésite entre un master CRPE (professeur des écoles), un master CCIC (Création Contemporaine et Industrie Culturelle) à la FLSH, ou bien éventuellement rester en Écosse… et passer le PGDE, un diplôme qui se fait en un an et qui permet d’être professeur en primaire ou collège/lycée. Rendez-vous en juin prochain pour en savoir plus !

Conseils pour de futurs assistants :

Conseil n°1 : Se faire des amis. C’est vraiment une des choses primordiales pour que votre année se passe au mieux. J’ai eu la chance de rencontrer des personnes vraiment exceptionnelles, on partage les mêmes valeurs et on s’entend vraiment très bien. Sans ça, je sais que mes premiers mois auraient été vraiment difficiles, car l’isolement et la solitude arrivent assez vite. Il est donc important d’être entouré.

Conseil n°2 : Se renseigner sur les démarches administratives AVANT de partir. Il y a beaucoup de paperasse et c’est toujours mieux de comprendre ce qu’il faut faire avant d’être dans le pays étranger.

Conseil n°3 : Ne pas hésiter à parler à des anciens assistants pour vous rassurer. Je ne serais pas partie sans les conseils et l’aide de l’assistante qui était là avant moi. Elle m’a donné beaucoup d’informations et ça m’a beaucoup rassurée.

Conseil n°4 : Profitez ! Si vous avez la chance de vivre cette expérience, vivez-la à fond. Le statut d’assistant est idéal, pas trop de travail, assez de temps et d’argent pour vivre et se faire plaisir… C’est aussi une bonne alternative quand on ne sait pas trop quoi faire de son avenir (comme moi) et que l’on a envie de passer du temps à l’étranger.

Contacts FLSH pour devenir assistant :

Dans des pays anglophones :

M. Fabien DESSET,

Dans des pays hispanophones :

Mme Diane BRACCO,