Bruno Guiatin : la passion de la sémiotique

Après une licence en sémiotiques au Burkina Faso, Bruno Guiatin a décidé de poursuivre ses études à l’Université de Limoges au Centre de Recherches Sémiotiques. Il a d’abord obtenu le master « sémiotiques et stratégies » puis sa passion pour la sémiotique l’a poussé en thèse.
Ce passionné de livres, d’échanges et d’apprentissages s’est ainsi spécialisé dans l’éco-sémiotique.Il a accepté de partager son parcours étudiant qu’il vient de terminer brillamment avec l’obtention de son doctorat !


  • Quel est votre parcours universitaire ?

Mon parcours universitaire a connu ses débuts sur la « terre libre » du Burkina Faso, un pays au cœur de l’Afrique de l’Ouest. J’y ai fait mes premiers pas en Lettres modernes à l’Université de Ouagadougou, la plus grande université du Pays, aujourd’hui dénommée « Université Joseph Ki-Zerbo ». Après la Licence option « Sémiotique » en 2015, une bourse gouvernementale du pays m’a permis de poursuivre mon aventure étudiante à l’Université de Limoges. Le choix de cette dernière se justifie également par sa notoriété internationale en matière de Sémiotique, domaine dont je suis passionné depuis les premiers cours. Un choix qui s’est opéré non sans difficultés car d’autres universités françaises m’avaient envoyé également des pré-inscriptions notamment en Littératures comparée à Strasbourg, en Littératures à la Sorbonne Nouvelle ou encore en Etudes cinématographiques et audiovisuelles à Lyon.

Arrivé à Limoges pour le Master Culture et Communication option Sémiotique et Stratégies au sein du département des Sciences du Langage, de l’Information et de la Communication, j’ai perçu le parcours doctoral comme une suite logique conformément à mon ambition de départ :  obtenir une thèse en Sciences du langage dans la perspective de l’enseignement et de la recherche. Après le cycle de Master, toutes les conditions étaient réunies pour dérouler le projet doctoral à Limoges. Cette université, du fait de son ouverture, de la qualité des enseignements, du professionnalisme des enseignants, de l’administration, de la bienveillance de l’environnement social, m’a convaincu que mon bonheur dans cette quête du savoir se trouvait là. Il m’était devenu difficile de quitter ce beau monde pour une aventure dans une autre ville d’autant plus que je serais inscrit dans un laboratoire de référence internationale, le Centre de Recherches Sémiotiques.

  • Qu’est-ce qui vous a motivé à continuer en doctorat ?

La motivation pour le doctorat est la conjugaison de plusieurs facteurs dont je retiens les plus essentiels. Dans un premier temps, ma passion pour l’enseignement s’est toujours offerte comme l’un des plus beaux rêves de mon existence et ce, depuis le collège. J’ai toujours aimé être entre les livres, les idées, les échanges et l’action. Ce rêve a pris une autre allure à l’époque, peut-être disproportionnée, lorsque je suis arrivée à l’université. Mais ne devient enseignant d’université que celui qui aura obtenu une thèse. C’est en ce moment-là que la détermination pour la thèse ne se faisait plus supplier. Mais encore fallait-il réussir les précédentes étapes de Licence, de Master. Au regard de l’environnement universitaire dans mon pays en 2010, cela paraissait trop ambitieux sinon illusoire. C’est ainsi qu’en dépit des péripéties malheureuses (blanchiment technique en 2013 de l’année, les chevauchements des calendriers universitaires de 2010 à 2015 en ce qui me concerne) qu’a connu mon université d’origine, j’ai toujours tenu à aller jusqu’au bout de la course. Et, après avoir obtenu ma Licence au bout de 5 ans presque, le désir ardent pour cette thèse n’a jamais baissé d’intensité.

Dans un second temps, il faut dire que je n’avais pas envie de faire la science juste pour la science. J’ai toujours pensé à la manière dont cette science devrait être utile à la société donc à mon pays, au-delà de ma propre personne. C’est en cela qu’ en Master parcours Recherche, ce cap était devenu la boussole dans mon quotidien. L’engagement social de la sémiotique se présentait dès lors comme la plaque tournante de mon désir de me consacrer à de longues années d’études.

  • Comment avez-vous choisi votre sujet ?

Le choix de mon sujet de recherche s’est opéré sur la base de ce que je viens de dire précédemment, à savoir sur la manière dont la sémiotique qui est avant tout une histoire de passion, de rêve pourrait donner aux yeux de tous les gages d’un engagement social affirmé face aux grands défis auxquels font face nos sociétés, nos cultures. Cette aspiration a beaucoup contribué à orienter mes réflexions sur le champ à investir dans la recherche. Ainsi, le déclic s’est finalement opéré lors des enseignements que nous recevions en Masters II sur le « design », les cultures et technologies numériques, dispensés respectivement à l’époque par les professeures Eleni Mitropoulou et Nicole Pignier. L’approche de ces enseignantes, au-delà des questions théoriques et méthodologiques, posait clairement les défis de la sémiotique face aux défis du développement à travers la manière dont elle élabore les conditions du sens dans les objets, les phénomènes sociaux, en un mot dans nos environnements de vie en société.

Pour la petite histoire, tout s’est décidé à partir du cours sur les cultures numériques, un cours d’actualité brûlante. Alors que je m’attendais à un enseignement qui m’émerveillerait sur les prouesses des cultures et technologies numériques, le comment une approche sémiotique me donnerait des compétences pour démontrer leur efficience dans nos environnements éclatés, j’ai assisté plutôt, chemin faisant, à une déconstruction d’un mythe, d’une doxa, laquelle critique appelant à repenser ces dernières pour mieux les refonder dans la perspective du bien-être individuel et collectif dans nos cultures, nos sociétés. En somme, en lieu et place d’apologie des cultures et technologies numériques, j’ai eu droit à leur approche critique visant à les rembrayer aux forces et formes de vie de nos cultures.

Le parcours critique de ce cours venait de changer ainsi quelque chose en moi. Je ne pouvais plus rester dans l’expectative. La vaste bibliographie fournie par le professeur me fit prendre conscience de la nécessité de sortir de l’illusion du solutionnisme technologique, pour reprendre Evgeny Morozov dans son ouvrage intitulé : « Pour tout résoudre, cliquez ici. L’aberration du solutionnisme technologique ». C’est à ce moment-là que naquit véritablement mon intérêt pour les problématiques des innovations à partir de ces deux enseignements, conjugués à la réalité que je connais de mon pays et de l’Afrique. Après avoir demandé la permission au Pr Chandès, mon directeur de mémoire de l’époque, j’ai entamé des échanges avec Pr Nicole Pignier sur ce sujet. Au mois de mars 2017, nous convenions d’un rendez-vous pour discuter de projet, convaincu de ma détermination à focaliser mon attention sur le prolongement de ses enseignements.

C’est alors que nos échanges m’ont permis de comprendre que la problématique des cultures et technologies numériques s’inscrivait dans un cadre encore plus vaste à l’intérieur duquel elles prenaient leur envol. Je venais de me rendre à l’évidence que l’approche critique des cultures numériques commandait sans délai la perspective d’une approche sémiotique de l’innovation, du développement qu’éclaire son ouvrage intitulé : « Le design et le vivant : cultures culturales, cultures culturelles et milieux paysagers » sur lequel justement s’adosse ma thèse dont le titre est : « Approche éco-sémiotiques des innovations durables au Burkina Faso, entre cultures culturales, cultures culturelles. »

  • Pourriez-vous présenter votre sujet en quelques lignes ?

En de termes simples, mon sujet de thèse s’intéresse à la manière dont l’interrelation entre les pratiques culturales paysannes et les sensibilités culturelles peut être source d’innovation dans le processus du développement pour les cultures et sociétés africaines et partant pour le reste du monde. Il part du fait que le besoin de développement ne se fonde pas sur le seul pendant de la mondialisation ancrée dans le diktat de la technologie. Les cultures locales paysannes regorgent des forces et formes de vie qu’il faut prendre en compte dans la mise en œuvre des projets de développement pour un progrès social intégré faisant sens aux sociétés et cultures auxquelles les projets de développement sont destinés. C’est en cela que le développement durable auquel aspirent les politiques de développement et les initiatives personnelles en matière de développement peuvent trouver des ressources nécessaires. Dans ce sens, l’éco-sémiotique que nous empruntons au Pr Nicole Pignier comme méthode de recherche se montre apte à interroger scientifiquement le processus.

  • Comment se sont passées vos années de doctorat ? Quels sont les obstacles rencontrés ?

Ce parcours de 4 longues années, dirai-je, est passé en un l’éclair, il est fait de passion mais aussi de grandes difficultés donnant parfois le sentiment d’un égarement dans une forêt. Il est vrai qu’il ne s’écoulerait pas comme un fleuve tranquille ; il fallait s’attendre à des moments de doutes et d’incertitudes mais c’est le propre de la recherche. D’un côté, vous avez l’envie, la détermination ; vous engrangez des résultats probants et, souvent vous rencontrez des difficultés à comprendre ce que vous trouvez, mais cela attise encore plus votre passion qui ne se plie pas aux difficultés du quotidien. C’est en cela que, comme le dirait Guillaume Apollinaire, « le temps passe je demeure ».

Mais revenons aux difficultés ! Elles sont de divers ordres qu’on ne peut finir d’égrainer. En tant qu’étudiant étranger, même si l’université est devenue comme une famille pour moi, il reste que je suis constamment appelé à ma réalité d’être loin des miens. Cela n’est pas socialement confortable même si j’ai l’habitude de dire que l’espace et le temps n’éloignent les personnes des unes des autres que pour mieux les unir. L’isolement dans un studio universitaire instaurant de façon permanente le sentiment de la solitude pérenne, comme l’horloge avec son bruit d’insecte qui passe, m’a toujours ramené à cette réalité. Six ans, loin de ma famille biologique, ont été en quelque sorte une longue traversée dans un désert bien souvent redoutable. La situation sanitaire que nous vivons depuis maintenant plus d’un an vient entériner ce que je dis car chacune, chacun de nous, dans son état de vie, peut bien témoigner.

Aussi, lorsqu’on est inscrit en thèse, on n’a pas à traiter que son sujet de recherche ; il y a des activités connexes comme les missions d’enseignement pour ceux qui le souhaitent, des formations doctorales, des responsabilités, la participation aux activités scientifiques, toute une vie à animer à côté de la recherche ; cela ne se fait pas toujours sans difficultés. Enfin, il faut souvent faire face aux manques de ressources, le confort financier étant très limité.

  • Comment avez-vous financé votre thèse ?

La chance que j’ai eu durant ces années sur le plan financier est celle-là : le financement de mes études en général par le gouvernement de mon pays et ce, depuis ma première année d’université. J’ai été régulièrement boursier de mon pays jusqu’à la soutenance de ma thèse. Toutefois, il faut reconnaître que les allocations perçues dans le cadre du parcours doctoral restent en deçà des attentes eu égard aux exigences que nous connaissons de cet environnement français.

Pour rattraper tant soi peu ce manque, j’ai eu recours à des contrats ponctuels avec les services du Crous. J’ai ponctuellement servi comme agent de ménage, veilleur de nuit au sein de la Résidence universitaire de l’Aurence où je vis depuis 2015. J’ai pu également bénéficier des missions d’enseignement au sein de ma faculté qui, non seulement, m’ont enrichi du point de vue de ma formation universitaire mais également d’un point de vue financier. Enfin, j’ai rencontré ici une personne qui a été pour moi un bienfaiteur, un ami et un père. Il m’a immensément épaulé durant ces années jusqu’à ce qu’il fût arraché à mon affection en janvier 2020. La somme de toutes ces formes de soutien m’a permis de soutenir mes études jusqu’à leur achèvement.

  • Comment avez-vous géré votre temps entre la recherche et toutes vos autres activités ?

Entre la recherche, les autres activités para-académiques et l’enseignement, il a fallu trouver un équilibre : consacrer du mieux que l’on peut à chaque secteur d’activité le temps nécessaire pour obtenir les résultats escomptés. C’est ainsi que dans le cadre des missions d’enseignement, l’emploi du temps était conçu, avec le concours des services de la scolarité, de sorte que je puisse consacrer deux jours pour préparer et dispenser mes cours dans la semaine et réserver les autres jours à la recherche et aux autres activités liées à la thèse. Dans le même temps, je profitais des veilles de nuit à la résidence soit pour travailler sur ma thèse ou pour corriger mes copies et préparer mes cours. Quant aux activités de ménages, elles s’effectuaient pendant les vacances d’été que je concevais comme changement d’activités pour me donner l’occasion de me détacher un peu de la routine avec les livres et la rédaction.

  • Quelles vont être les retombées de votre thèse ?

Il est peut-être très tôt pour s’aventurer sur ce que cette thèse m’apportera. Comme me le disait un de mes enseignants au détour d’une conversation, on fait une thèse pour trouver aussi du travail. Je suis sur le marché et lorsque le travail sera décroché, on verra ce qu’il en sera. Mais déjà, je peux dire que cette thèse me procure le sentiment sincère d’un rêve et d’une ambition actualisés sinon réalisés. C’est un bonheur inestimable, la plus grande récompense qui soit. Mais puisque que ma conception du bonheur ne se limite pas à la satisfaction de ma personne uniquement, la passion qui m’a conduit jusque-là doit maintenant prouver son utilité sociale. Autrement, ce parcours de quelques années ne deviendra accompli que lorsqu’il sera mis au service de ma société soit dans l’enseignement et / ou la recherche, soit dans un autre secteur d’activité où ses résultats impacteront positivement cette société.

  • Comment s’est passé la rédaction de la thèse ? Comment s’est passé la soutenance ?

Avant la phase de la rédaction, il y a eu celle de l’imprégnation du sujet par la documentation. Cette dernière a permis d’approfondir la saisie, d’asseoir les bases épistémologiques, théoriques, méthodologiques du sujet. Elle a permis de préparer mon séjour d’immersion de 5 mois au Burkina Faso en 2018. Au retour du « terrain », j’ai repris les lectures afin de mieux confronter « les situations d’énonciation » rencontrées lors de l’immersion aux écrits scientifiques sur le sujet. C’est seulement après cette étape que j’ai commencé timidement à donner forme à mon plan de travail qui se limitait jusque-là aux grandes articulations thématiques qui l’organisent. Puis en fonction de celles-ci, j’ajustais progressivement mes notes, mes analyses. De temps à autre, je retournais aux lectures pour approfondir certaines analyses. Contrairement à certains collègues étudiants, je ne rédige pas de façon linéaire. C’est même après avoir fini que j’ai véritablement travaillé mon introduction par exemple.

La rédaction a connu son véritable progrès pendant la première phase du confinement. L’essentiel du travail rédactionnel a été fait pendant cette période-là si fait qu’au sortir de ce premier confinement, j’ai soumis la première monture du document à ma directrice.

Quant à la soutenance, je l’ai vécue comme l’un des épisodes les plus solennels de mon existence. Lorsque le document a été soumis au jury, le sommeil a paradoxalement disparu alors qu’on était supposé renouer avec des nuits apaisantes. Assailli par des questionnements, je n’étais pas à l’abri de doutes même s’ils sont injustifiés puisque c’est sur l’autorisation de ma directrice que le document est envoyé en instruction. Mais j’ai une directrice qui aime garder le suspens. Avec du recul, je pense que cela fait partie de l’exercice. Il s’agit d’un travail scientifique, il faut s’attendre à tout.

Le premier soulagement est venu des pré-rapports que j’ai reçus 15 jours avant la soutenance. Leur contenu était rassurant, mais ce n’était qu’une étape. Il fallait maintenant commencer la phase de la préparation de la soutenance en construisant le discours liminaire, réfléchir sur les éventuels points de discussion, anticiper les questions pressenties dans les pré-rapports, etc. c’est en ce moment-là que vous revivez des moments d’une pression grandissante à mesure que l’échéance approche. Puis trois jours avant, le sommeil disparaît complètement. Vous devenez comme un flâner, imaginant tous les scénarii possibles. C’est aussi dans ces moments que vous prenez véritablement conscience de votre responsabilité devant ce qui va arriver. Etes-vous prêt à l’assumer ? Comment allez-vous articuler votre ligne de défense ? Que va-t-il se passer si jamais la surprise est désagréable ? Vous devenez quelque peu confus mais devez en même temps garder la tête haute et rester concentrer. Et, la veille au soir, en naviguant entre vos notes, vos pré-rapports, votre thèse et votre discours déjà préparé, vous vous retrouvez au petit matin sans vous poser la question de savoir pourquoi vous n’avez pas dormi. La perspective de la solennité vous replonge dans le passé en même temps qu’elle vous projette dans l’avenir. Vous revivez ces années passées avec ses vicissitudes, vous sentez un soulagement à l’idée que la ligne d’arrivée n’est plus loin. En même temps, le vide du futur vous hante. Que vais-je devenir après ?

Puis, vint le jour fatidique ! Là, tout est allé vite. Après avoir pris le bus à 8h presque pour rallier la Fac, je n’ai pas vu le temps passé. J’ai eu le temps de me faire aider par les collègues qui étaient venus m’assister. Le temps tant attendu était enfin là. 20 mn pour présenter mon travail avant plus de 3h d’échange avec le jury. L’issue très satisfaisante de ces heures passées devant le jury me convainquit que le verdict donnerait une baume « bien parfumée » au cœur !

  • Quels sont vos projets pour la suite ?

L’enseignement et la recherche en sémiotique, en éco-sémiotique, en sémiotique de la communication demeurent au cœur de mes motivations aux plans professionnel et personnel. Dès le lendemain de ma soutenance, je suis sur le marché de l’emploi. D’une manière générale, je suis prêt à aller où l’emploi m’appellera, que ce soit à l’université ma priorité où dans les projets de développement portés par les ONG internationales à l’endroit des communautés humaines les plus défavorisées.

De façon particulière, je retournerai très prochainement dans mon pays d’origine, le Burkina Faso pour signifier ma disponibilité à le servir prioritairement. Mon engagement universitaire s’inscrira, si je parviens à trouver un poste à l’université, comme je le souhaite, dans des programmes de recherche qui fédèrent, avec l’accompagnement, l’implication, la bénédiction de mes maîtres, des chercheurs et des équipes transdisciplinaires. La mise en place d’une équipe de recherche, des enseignements en éco-sémiotiques pour susciter une nouvelle génération de chercheurs sémioticiens sensibles au terrain est au cœur de mes ambitions de chercheur. Aussi prétentieux que cela puisse paraître, une licence, un master éco-sémiotique parcours recherche et professionnel demeure un vœu de mon cœur pour soutenir l’élan des innovations durables dans mon pays.

  • Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaite poursuivre en thèse ?

Il est vrai ! Nos histoires et nos parcours sont différents mais ils aspirent aux mêmes objectifs quand on est engagé et déterminé. Nos obstacles sur le chemin des études le sont également. Cependant, il y a des lieux communs. Les problèmes sociaux du quotidien. A ce sujet, il faut rester concentrer sur l’objectif se contentant de l’essentiel. On n’a pas toujours besoin de grands moyens pour réussir. La sobriété dans ce qui ne constitue qu’un accessoire pour nous permettre de garder l’essentiel est quelque chose d’absolument important.

Sur le plan des études, il faut garder à l’esprit que le parcours n’est pas un fleuve tranquille. Bien souvent on a le sentiment que les épreuves sont infranchissables quand on n’a pas le calme nécessaire, l’endurance suffisante pour tenir. Il faut avoir une ou des devises pour soi dans le quotidien et d’en rester fidèle « quoiqu’il en coûte ». L’autre disait d’ailleurs : « Chaque soir, on se couche avec le doute, chaque matin, il faut se réveiller avec une foi terrible et une confiance en soi. Il n’y a pas deux choix. Si l’on se réveille le matin en disant que c’est foutu, c’est fichu, je suis bloqué, je n’y arriverai jamais, c’est trop compliqué, l’énergie que vous avez, la confiance en vous, personne ne vous la prendra et personne ne peut l’avoir en votre place. Donc douter chaque soir mais réveiller avec encore plus d’énergie le matin ».


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